The quest will start

Je mangeais. Tranquillement, avec mon amie. Mon autre camarade était déjà partit au dojo. Nous étions silencieuses, appréciant notre repas. J’avais un bandeau de la couleur des troncs d’arbres. Mes paupières closes. J’étais calme, reposé. Mon amie partie une fois son repas terminé. J’étais seule. Quand mon nom résonna, je levai la tête et la tournait vers la source de la voix mon regard aveugle. C’était mère. Je gardai silence, attendant de savoir ce qu’elle voulait de moi, mon corps maintenant immobile. J’étais attentive. J’entendis même la nature frémir devant le ton sérieux que prendrait ma rencontre avec mère.

Oui, pour moi, il s’agissait de ma mère. Tout comme je considérais mes deux amis comme un frère et une sœur. L’on me donna cinq minutes. J’acquiesçai, puis termina mon plat, avant d’aller porter mes choses, m’habiller. Je mis mes vêtements et ma cape, puis partit rejoindre mère, à la salle des prières. Ça faisait exactement cinq minutes lorsque je lui annonçai ma présence.

« Mère? »

J’avance lentement, mes bras sont le long de mon corps, mes mains relevés, face au sol, pieds nus. Avec mes mains, je créer un vent léger pour me guider lentement vers mère, mes cheveux suivant ma course au sol, doucement balancé par le vent. Je m’approche, mais m’arrête à une distance convenable pour m’asseoir et me mettre en position assise. Je prends la même pour méditer, mais ce n’est pas ce que je fais alors. Toute mon attention est concentrée sur la seule personne présente dans la pièce. Mes mains sur mes genoux, le dos est droit, sans aucune tension.

Des choses à lui dire? Sur le monde extérieur? Elle ignorait en quoi consistaient ces choses. Jamais Mallow n’avais eue l’envie pressante de connaître le monde extérieur. Mais elle restait humaine, et donc elle avait certes une curiosité, et elle acceptait sa curiosité. Par contre, elle était bien ici et elle s’était dite qu’en temps et en heure, ses interrogations sur cet "autre monde " trouveraient réponses.

Mallow entendit les portes se fermer. Visiblement, ce qu’elle allait lui dire, c’était seulement pour ses oreilles à entendre. Elle garda silence, sa tête légèrement penché vers l’avant. Elle était dans une position de méditation, se relaxant, ouvrant ses oreilles, mais aussi son esprit aux nouvelles qui risquaient de la troubler. Mallow, à force de méditation et de réflexion, s’était entendue pour dire que si son propre équilibre était bouleversé, elle ne pourrait aider à maintenant l’équilibre des autres et de ce monde, ainsi travaillait-elle ainsi à sa paix intérieure.

Mère commença par la prévenir qu’elle était en droit de refuser. Ainsi, la demande incluait de sortir du sanctuaire. Jamais Mallow n’était encore sortie. Peut-être une fois, quand elle s’était perdue dans la forêt, s’était-elle approchée de l’orée de la forêt, mais elle avait été ramenée chez elle par une personne. Cette personne était certes particulière, mais elle lui avait rendu grand service à l’époque. Mallow espérait le revoir, pour le remercier convenablement.

Elle perçue le mouvement de sa mère, froissant son foulard. L’heure était grave. Les mots qui suivirent lui firent ouvrir la bouche de stupeur. Deux centaines de gens, d’enfants? De jeunes adultes? Ayant encore toute la vie devant eux? Quelle triste fin, pour eux. Mallow sentit une colère froide au fond de son cœur, et plutôt que de la refouler, elle l’accepta. Oui, autant d’innocents qui se font décimés en une nuit la fâchaient. Mais malgré toute sa colère, Mallow était une personne paisible. Le vent eut le tact de traduire son état d’esprit, sifflant, sans violence.

Alors sa mission était de rejoindre le groupe de survivant et de les observer. Malgré la simplicité de la chose, c’était extrêmement dangereux, sans aucune doute, ils étaient encore vulnérables, blessés de la perte de leur amis, ou même plus… Se joindre à eux ne serait pas chose aisé. Mais l’équilibre le demandait. Elle releva la tête. La demande fut dite plus clairement, Sortir du sanctuaire.

Quitter sa maison. Pour combien de temps? L’éventualité de ne jamais revenir lui caressa l’esprit. Elle devait prendre une décision qui lui convenait. Et vivre avec les conséquences. Elle médita la question. Ce fut rapide, peut-être, mais sa réponse fut éclairé.

« Une fois que je vais avoir trouvé les survivants, je dois seulement les observer? Cherchez-vous quelque chose en particulier? »

Elle lui demanda une attention particulière et ce fut comme si les mots de la mère furent écrits à même sa mémoire. Ainsi, elle devait juger à savoir s'ils étaient aptes à respecter leurs valeurs. Observer, par leurs actions, s'ils méritaient l'hospitalité du sanctuaire. Mallow eut l'impression que sa présence auprès des survivants aurait un impact plus important que cela, mais le dire lui parut inutile. Mère devait elle aussi se dire la même chose.

Après lui avoir expliqué ce qu'elle devait faire, Mallow réfléchit. Elle ne reviendrait pas sur sa décision, mais observer sans regarder était une tâche à laquelle elle devait se préparer. Car, d'une manière, elle se joindrait au groupe pour les observer, mais malgré cela, elle ne devait pas leur être un fardeau, et leur être utile si le besoin s'en faisait sentir. Si elle allait voir les survivants, peut-être serait-elle forcée de se battre?

Elle qui n’aimait pas la violence… Mais si ça s’avérait nécessaire, en dernier recours. Car tous dans le sanctuaire que Mallow, bien qu’elle soit gentille et respectueuse, pacifique, elle restait une manipulatrice du vent, elle était proche de son élément. Bien que généralement calme, il arrivait des moments où on appelait la tempête.

Elle écouta mère lorsqu’elle reprit parole et elle réfléchit à nouveau.

« Alors s’ils ne respectent pas une de nos valeurs, je n’ai pas pour devoir de les punir. Dois-je les prévenir, ou simplement en prendre note et vous le communiquer en temps et lieux? »

Elle se doutait de la réponse, mais elle voulait être certaine. Elle se leva lentement et elle avança lentement vers Camylla. Une fois près d’elle, elle lui sourit, paisiblement, s’asseyant près d’elle, solennelle.

« Ce sera un plaisir d’accomplir cette mission, Mère. Et je jure que je ne dirais mots de ce que je sais sur le sanctuaire aux survivants, et s’il y a quoi que ce soit, je vous contacterais d’une manière ou d’une autre. »